Le 6 février 2019, les classes de 2D05, 2A01, 2B02 et 3A01 ont eu le plaisir de se rendre au Kinnéksbond à Mamer pour assister à la représentation de la pièce « En attendant Godot » de Samuel Beckett. Ils se sont fait accompagner par leurs professeurs Danièle Adam, Stéphanie Duchaine, Doris Feiereisen, Danielle Hoffelt et Daria Pawlowska, assistante pédagogique.
Cette œuvre, rédigée brièvement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, fait partie du théâtre de l’absurde, et c’est la raison pour laquelle une petite introduction préalable à la pièce était nécessaire. Celle-ci a eu lieu quelques minutes avant le début de la représentation et a permis de simplifier le contenu au jeune public que nous étions de mieux nous faire comprendre les motivations de Beckett et le sens de son œuvre.
Il faut savoir que la pièce est constituée de deux actes presque symétriques. Les personnages principaux sont deux vagabonds, Vladimir et Estragon, qui se retrouvent sur une route avec un arbre dénudé pour rencontrer Godot, un homme qu’ils ne connaissent pas, et dont ils ne savent rien. Les deux vagabonds passent leur temps à parler de choses et d’autres tout en espérant que ce fameux Godot vienne. Au milieu du premier acte, un deuxième binôme entre en scène, Pozzo et Lucky. Pozzo est un homme peu agréable traitant Lucky comme son esclave. Cependant, Vladimir et Estragon restent au même endroit pour attendre. À la fin du premier acte, un garçon vient pour les informer que Godot ne viendra pas ce soir, mais sûrement le jour suivant. Le deuxième acte se déroule de la même manière : le lendemain, les deux vagabonds se retrouvent de nouveau au même endroit. Pozzo et Lucky réapparaissent, mais Pozzo est devenu aveugle, et Lucky muet. Godot ne viendra pas non plus ce soir-là ni un autre soir d’ailleurs. C’est ainsi que se termine cette pièce étant une illustration de l’absurdité de la condition humaine.
Ainsi une question reste encore ouverte : Qui pourrait être ce fameux Godot ? Beckett lui-même répond par : « Je ne sais pas qui est Godot, je ne sais même pas s’il existe. » Une théorie largement répandue présume qu’il pourrait s’y agir de Dieu, d’où le mot anglais « God », suivi par le suffixe français « ot », que l’on retrouve par exemple dans le nom de Pierrot. Cette présomption pourrait bien s’appliquer à la citation de l’auteur lui-même, car on dit souvent ne pas savoir si Dieu existe.
Dans ce sens, on pourrait interpréter l’entière pièce comme une recherche ou attente de Dieu. Et qui sait, peut-être que Vladimir et Estragon ont, à la fin, rencontré Dieu sans même s’en rendre compte ?
Finalement, c’est une pièce que l’on doit absolument aller voir soi-même et dont la grande majorité des élèves en gardera un très bon souvenir.
Win Schuman et Philippe Dengler (2D05)