Les élèves de 1C2 de sortie au Grand Théâtre de la Ville

Le jeudi 8 février 2018, les élèves de la classe de 1C2 ayant opté pour le cours de français et accompagnés par leur professeur de français Madame Stéphanie Duchaine, ont eu l’honneur de se rendre au Grand Théâtre de Luxembourg pour pouvoir assister à une des pièces de théâtre d’Albert Camus, « L’État de siège ».

Albert Camus est un écrivain réputé, dont certaines œuvres sont continuellement traitées en classe, telles que « La Peste », « L’Étranger » et « Les Justes ». Dans beaucoup de ses œuvres, il critique la condition humaine, aborde les thèmes de la révolte et fait réfléchir le lecteur qui arrive facilement à s’identifier aux différents personnages dans ses écrits. Camus est vu par tous comme étant un homme engagé. Les idées que Camus abordait dans ses créations à l’époque sont toujours d’actualités aujourd’hui. À la lecture de ses œuvres, il est facile de s’imaginer ce qu’il écrit car de nos jours, il reste beaucoup de preuves à l’appui.

La pièce de théâtre, « L’État de siège » a été publiée en 1948, peu de temps après la Seconde Guerre mondiale. Cette pièce se déroule en Andalousie, à Cadix plus exactement où les habitants vivent paisiblement. Quelques comédiens répètent une scène de la pièce « Les Justes », d’autres s’avouent leur amour passionnel. À un moment inattendu, pendant les répétitions, un des comédiens s’effondrent. Tout le monde pense à la peste ! Un homme sorti de nulle part, fait une arrivée fracassante avec sa secrétaire face aux habitants affolés. Il se présente comme étant « la Peste » et s’autoproclame gouverneur de la ville. Les habitants ne s’y objectent pas et s’exécutent à chaque ordre donné sous une terreur pesante. Le gouverneur installe dès lors une administration stricte à laquelle tout le monde doit se tenir. Les hommes sont séparés des femmes, les contaminés doivent porter une étoile, mais le vote reste libre.

Camus nous montre ainsi que quoi que fassent les habitants, ils n’arrivaient pas à leur but.  Il s’agit d’un éternel recommencement. La peur est l’ennemi de l’homme ; seul l’amour peut le retenir. De même, il voulait dénoncer le fait que les hommes vivaient sous les idéologies dictatoriales tout en faisant référence à une étoile.

Un personnage important de la pièce, Diego, va réaliser ce qui se passe réellement et va vouloir se révolter. « J’ai bien compris votre système. Vous leur avez donné la douleur de la faim et des séparations pour les distraire de leur révolte. Vous les épuisez, vous dévorez leur temps et leurs forces pour qu’ils n’aient ni le loisir ni l’élan de la fureur… Chacun de nous est seul à cause de la lâcheté des gens… »  

La pièce était réellement bien jouée ; on avait le sentiment qu’un message d’une grande importance, qu’une morale nous était délivrée, afin de nous faire ouvrir les yeux pour ne pas commettre les mêmes erreurs que d’autres ont commises. Une tension était palpable dans le public qui était impatient de connaître le dénouement de la pièce.

La pièce a été jouée par une douzaine de comédiens ce qui l’a rendue vivante et facile à s’identifier. De plus, le décor était démesuré et se trouvait dans une obscurité omniprésente qui cherchait à montrer le malheur et la peur, l’épouvantable peste qui les encerclait.

Les élèves de 1re ont réellement apprécié cette pièce. C’était une expérience épatante, à renouveler au plus vite.

Aurélie Geelen, 1C2